29/06/2012

Nourritures terrestres et spirituelles

Oups ! Je l'ai fait ! Acheter un livre au supermarché, entre ma botte de carotte et mon merlu ! Un Gallimard, s'il vous plaît. Et le dernier Pennac en plus. Bon, j'ai un peu honte quand même de lâcher les libraires sur ce coup-là. Ils font un métier irremplaçable et de plus en plus ingrat, sous le feu nourri des nouveautés pas toujours très fraîches.


Reste que c'est assez savoureux de pouvoir acheter un livre sur le corps et ses exigences dans un lieu où l'on est censé acheter de quoi calmer la faim et la soif. Ce livre, je l'ai déjà lu et aimé, je l'achète pour l'offrir cette fois.


Figurez-vous que l'exemplaire que j'ai lu m'a été dédicacé par Daniel Pennac lui-même en personne ! Par un concours de circonstance, je me suis retrouvée à dîner avec lui chez des amis, et je suis repartie avec ce collector !




Il est comment Daniel Pennac, au naturel ? Aussi drôle, profond et charmant que ses livres ! C'est un narrateur né. Il sait comme personne monter en épingle une anecdote, trousser un souvenir, rendre présents les absents évoqués. Le tout porté par une voix à la sonorité captivante, dont il aime jouer à l'occasion de lectures publiques dont il n'est pas avare.




Mais il est comment, le dernier Pennac ? Trop bien. Vraiment. Un projet totalement gonflé, du jamais lu, formidablement ciselé. Trop peut-être ? Le narrateur commençant son journal à l'âge de 13 ans, il est peu plausible qu'il écrive déjà aussi bien ! Mais peu importe, on se régale. Ce Journal a tout d'un grand : il est totalement personnel, et absolument universel. Il touche au cœur chacun, d'une façon différente à chaque fois, comme s'il ne parlait qu'à vous.


Obsédée culinaire, j'ai retenu des passages très intéressant sur le goût et le dégoût pour certains aliments... 


Journal d'un corps, de Daniel Pennac, Gallimard 22,31 €
Plus d'infos et une présentation par l'auteur en video ici.

22/06/2012

Souvenirs d'ailleurs : au pays du Vitamix 2/2

Suite de mes aventures culinaires au États-Unis. Avec le Vitamix, la glace à la noisette, c'est un jeu d'enfant ! Ce n'est pas la petite Mireille, la fille d'Anne, mon initiatrice bostonienne aux joies du blender magique, qui dira le contraire !


Une glace sans sucre ni lait. On la joue veggie et nutricorrect à fond ! À la place du sucre, des dattes. Et pour remplacer le lait de vache, du lait et de la chair de noix de coco fraîche, s'il vous plaît !




On a laissé les noisettes tremper une nuit dans l'eau, et là, Mimi, la bien nommée, les pèle pour obtenir une jolie couleur, pas trop maronnasse.


Une vraie noix de coco fraîche et entière



Et hop, tout dans le blender... 
Enfin, sans les coquilles ni les noyaux quand même ! Ensuite, un petit tour dans la turbine à glace, mais on aurait pu aussi tout congeler et mixer au dernier moment...
Les proportions ? Même volume de noisettes que de dattes et une noix de coco. Ajouter de l'eau si nécessaire après celle de la noix.




La texture veloutée est bluffante, tout comme les saveurs qui laissent bien s'exprimer la noisette et la datte. C'est terriblement addictif. Je peux bien l'avouer maintenant, Anne. Je me suis relevée la nuit pour en manger. La faute au décalage horaire, mais pas seulement !

Et voilà le travail !

L'origine de la recette. Anne a adapté une recette d'Ani Phyo, le gourou des adeptes du végétarien cru (l'alimentation "vivante"). Un livre calibré au poil pour les urbains pressés, avec la composition nutritionnelle très détaillée de chaque recette : calories, vitamines et autres nutriments, jusqu'au cuivre et à la thiamine. Pratique et pointu !





Ani's Raw Food Kitchen2007. 272 pages, en anglais, 15,01 € sur Internet.

15/06/2012

Souvenirs d'ailleurs : au pays du Vitamix 1/2


Je reviens juste des États-Unis. Toutes les housewifes tendance, désespérées ou pas, ne jurent plus que par le Vitamix, ce robot mixeur ultrapuissant. Pourquoi donc ? Analyse au scalpel.




Haro sur le gras et le sucre. Tentant de conjurer des décennies de junkfood, les Américains dans le vent se mettent au bio, au local, au vert, au végétarien, au cru, bref à tout sauf aux nourritures toutes prêtes saturées de gras et de sucre auxquelles ils ont été biberonnés. Comme manger tout cru tout dur tout brut, c'est pas très bon et pas fun, la parade, c'est de tout passer au Vitamix : à vous les soupes, les cocktails de fruits et légumes, les purées, les smoothies... et même les glaces minutes avec des fruits congelés. Mais avec des produits bios.


Au paradis du nutritionnellement correct. En visite il y a quatre ans, j'avais été à la fois épatée et horrifiée par la chaîne de grands magasins bio Whole Foods. Le choix de produits donnait le vertige, avec un nombre de produits à contre-saison stupéfiant. Bilan carbone et prix itou. Aujourd'hui, l'effort sur les produits locaux est impressionnant. La précision des étiquettes aussi. Quant aux prix... ils sont toujours aussi élevés bien sûr.


Origine, description du goût, conseil de préparation et de dégustation pour ces crosses de fougères !


Etiquetage des viandes selon le degré de confort animal des élevages


Les producteurs par le menu

Quel choix au rayon des... bettes !


Le rayon des sucres alternatifs : sirops d'agave, de maïs, de canne...


... Stévia, agave et coco


Tiens donc, du comté au lait CRU !! La peur des "germs" enfin vaincue aux USA ?

Alors elle est comment cette machine miracle ? Bougrement puissante ! Ses quatre lames broient tout, même les grains les plus durs. Notez que la plupart des mixeurs n'ont que trois lames, et n'envoient pas autant de chevaux dans la bataille. Après quelques minutes, le contenu du Vitamix s'échauffe du coup sensiblement. On obtient des soupes chaudes instantanément ! Les nutritionnistes soulignent que les éléments sont si finement hachés que les nutriments sont plus facilement assimilés par l'organisme.
L'accessoire fûté ? Le pilon pour la finition des purées.

Vitamix : de 616 à 1635 € selon le modèle, c'est un investissement. Mais qualité pro et garantie 7 ans.

Je remercie Anne, de Boston, pour la visite guidée chez Whole Foods et la démo avec son Vitamix ! 
La semaine prochaine : sa recette de glace à la noisette sans lait ni sucre avec le même blender miracle.

11/06/2012

Macarons : McDo versus Picard



McDonald's va toujours plus loin dans la frenchitude. Après le  le Big Mac pain complet, la promotion sur le fromage AOP dans ses burgers et le McBaguette, chroniqué ici, les macarons du McCafé, sortis en 2009, s'offrent de nouveaux parfums.

Ils sont comment, ces Mac'Arons ? Gonflé de proposer ce petit délice si difficile à réussir par exemple au MacCafé des Champs-Élysées, à un jet de pierre de Ladurée dont c'est la spécialité historique ? Pas tant que ça, car c'est le groupe Holder, propriétaire de Ladurée, qui fournit McDonald's ! Renseignements pris sur le site de Mcdo France, il s'agit d'un produit décongelé. Je vais donc les comparer à ce qui est comparable, les macarons Picard.


Les nouveautés mandarine et mangue complètent la gamme existante, chocolat, vanille, pistache et framboise. Bel effort d'originalité. Mais la concurrence a de l'avance sur ce créneau avec les parfums réglisse ou cassis-violette de la boîte "12 autres macarons" Picard...




En bouche, les Mac'Arons sont très très sucrés, ce qui masque les saveurs engagées. Seul le chocolat, relevé d'un arôme de café, tire sont épingle du jeu, comme la pistache et sa belle texture crémeuse. Mais pour les fruits, aïe, la garniture est trop gélifiée pour être honnête.
Le rapport qualité-prix n'est pas du tout au rendez-vous, en tout cas en boîte, voir ci-dessous !


McCafé : 5 € la boîte de 6 mini macarons. Heureusement, 0,30 € à l'unité. 3,20 € facturés pour la boîte !
Picard : 5,95 € la boîte de 16 mini macarons chocolat vanille café framboise.


Dans une autre catégorie, pour mémoire : chez Pierre Hermé 26,50 € la boîte de 12 mini macarons "Love" avec les parfums rose, jasmin, caramel beurre salé...

01/06/2012

Éco-recette : canard au melon

J'ai profité des promotions du jour, melon et aiguillettes de canard. Le melon n'a pas eu assez de soleil. Il est plus proche de la courge ! Impossible en entrée. Ce sera donc mon légume.


Melon sucré-salé. Je l'épluche comme une pomme et je le fais sauter avec un peu de beurre et d'huile. Une fois doré, j'ajoute une cuillère à soupe de miel et je saisis rapidement mes aiguillettes, je les aime rosées. En fin de cuisson, pour contrebalancer le sucré, je déglace d'un trait de vinaigre de cidre.
Une pincée de sel de Guérande, de poivre de Sechuan et d'estragon et c'est bon ! Mais alors bon !