19/09/2014

Souvenirs d'ailleurs : Açores, le cozido de Furnas

Deuxième étape gourmande aux Açores. À l'est de l'île de São Miguel, l'activité volcanique affleure à Furnas, la bien nommée. Un beau lac vert n'invite pas à la baignade avec ses résurgences d'acide sulfurique et chlorydrique. 
Les "caldeiras" soufflent des panaches d'air brûlant ou crachent de la boue en une éructation diabolique ! 

Un plat d'enfer ! Au bord du lac, les caldeiras ont été domestiquées pour fournir une chaleur douce et constante pour... cuisiner. La spécialité locale, le cozido, est une sorte de pot-au-feu cuit sous terre, en géothermie ! L'officier municipal saisit sa bêche et son étiquette, un numéro sur une latte de bois qui seule dépassera du sol. Ensuite, on pose la cocotte au fond du trou et on recouvre d'un couvercle et d'une bonne couche de terre.

Huit heures plus tard, on ressort le cozido cuit à point. Il se compose de poulet, de viande de porc et de vache marinés, d'une sorte de boudin et de chorizo fort, de riz, de pommes de terre, de patates douces et d'igname. Ça tient au corps ! 

Le mieux est d'aller le déguster chez Tony, une véritable institution qui monopolise plusieurs trous à cozido. Pas besoin de commander à l'avance en saison. Et la vue de la terrasse est bien agréable (ci-dessus) !


05/09/2014

Souvenirs d'ailleurs : Le thé des Açores

Portée disparue au mois d'août, me voici de retour avec beaucoup de choses délicieuses dans ma besace ! En particulier, la découverte de trois îles des Açores. Paradis sur terre pour les gourmets ! Première étape, São Miguel.
La plus grande île de l'archipel compte encore deux fabriques de thé sur les seize qui existaient au début du XXe siècle : Gorreana et Porto Formoso, à visiter absolument ! Ce sont les seules en Europe. Car oui, ces îles perdues au milieu de l'Atlantique en font partie !


Les plantations, bordées d'hortensias bleus, s'étendent entre les champs de maïs, jusqu'à la mer, comme on le voit ci-dessus depuis la salle de dégustation de Gorreana.


Vu de plus près, un champ de thé, ça donne ça. Des buissons bas espacés pour une récolte à la machine, comme au Japon. Et si on ne taille pas ? Eh bien on obtient cet arbre. Plus difficile de récolter des feuilles là-dessus, même si cela se fait en Chine pour des thés de luxe.

Vu de très près, un buisson de thé ressemble aux arbuste de sa famille, le camélia.

Les belles machines anglaises ébouillantent, foulent et sèchent les feuilles, alimentées à la main par une équipe bien rôdée.
 

Ensuite, le thé est trié à la main pour éliminer les tiges, très nombreuses dans la récolte mécanique.

Au final, on obtient un thé de soif : très peu tannique, libérant de légers arômes. Fort agréable en Orange Pekoe (bourgeon et jeunes feuilles traités en thé noir). Les thés verts, en revanche, manquent de personnalité. Entre 3 et 4  € les 100 g sur place, un cadeau.
Sur Internet, thé des Açores importé à la voile !! Le prix du rêve... http://towt.eu/comptoir/

Pour en savoir plus sur le thé, lisez mon livre d'initiation au thé (décrit dans la colonne de droite ci-contre).