19/05/2016

Les aventuriers du potager : la magie des semis

Ce printemps glacial m'a rendu prudente. J'ai semé les plantes du sud bien au chaud à la maison.
 
Au menu : melons de race ancienne Vieille France, tomates cerise Black Cherry, coquerets du Pérou (ou physalis, souvent en décor sur les gâteaux), basilic, shiso et agastache (de beaux épis violets à la saveur de réglisse menthe).
 

 
Petite graine deviendra grande récolte. C'est bien la première fois que je me hasarde à semer des tomates ! La taille microscopique des graines ne laisse absolument pas présager de grosses récoltes. Par quelle magie ?! Et pourtant...

 
Semer n'est pas jouer. Je m'applique. J'ai acheté des poquets en fibres de coco à planter avec le plant pour ne pas écraser les jeunes racines. Je concasse un peu de charbon de bois et du marc de café au pilon. Ce mélange déposé en surface évitera l'excès d'humidité qui provoque la fonte des semis.
 
 




A gauche, les melons, à droite, les tomates. Semées le même jour, les graines ne lèvent pas toutes en même temps. Mystère de la germination !

 
Renforcer avant de planter. Après un mois de lente levée au-dessus du radiateur et de douces pulvérisations d'eau de pluie, les poquets s'acclimatent aux variations de température dans la véranda. A droite, un thermomètre hi-tech enregistre 4 °C le matin et jusqu'à 26 °C en plein midi !
Plantation en pleine terre après le 15 mai, tout risque de gelée matinale écarté. 




13/05/2016

Ciné : Le Potager de mon grand-père

Evidemment, j'ai très envie de voir ce documentaire dont le vrai héros est un potager !
Le réalisateur Martin Esposito parcours la France pour le présenter en personne et en parler.
Itinéraire sur sa page Facebook ici (clic !).
Bande-annonce (reclic !)

11/05/2016

Les aventuriers du potager : permaculture, an III

Je fête mes trois ans d'installation à la campagne, et mon troisième potager. Chaque année plus grand et plus bio grâce à quelques principes simples.
 
Mon premier "grand" potager : en 2015, arrosages obligatoires !
 
Voir grand, mais malin. J'ai plus que doublé chaque année sa surface, ce qui n'était pas très difficile en ayant commencé sur 1 mètre carré. Mais voilà, plus c'est grand, plus il y a de travail et d'arrosage... Alors plutôt que de lutter frontalement avec la nature, qui sachez-le, gagne toujours à la fin, mieux vaut s'en faire une alliée conciliante. Qui travaillera avec vous, et même pour vous ! C'est une des définition de la permaculture.

Récoltes d'automne : salades variées et blettes

La permaculture : en faire le moins possible. La permaculture est une manière de cultiver durable et bio. On s'aide de tout : du travail des vers de terre, des insectes prédateurs ou pollinisateurs, des "mauvaises" herbes qui enrichissent le sol, et même des phases de la lune. On cultive "avec" et non contre son environnement.
Un gros lézard vert : moins de limaces !

Observer, c'est agir. La terre va se dévoiler toute seule, plus précisément qu'une analyse chimique ne saurait le faire. Elle est différente d'un bout à l'autre du jardin, et elle change avec les années et les cultures mises en place.

Les plantes révèlent le sol. J'ai ainsi appris que sur mon terrain, l'abondance de boutons d'or, de liseron et de pissenlit indiquait un sol riche, compact et frais. Donc pas besoin de beaucoup d'apport d'engrais ni d'arrosages. En revanche, il faut le gratouiller en surface, surtout à l'automne. Décompacté, il laisse mieux les pluies pénétrer.

Certaines "mauvaises" herbes sont très bonnes ! Donc, avant de tout arracher et de tout labourer, regardez bien ce qui y pousse spontanément. Et ce qui peut déjà se manger. Fleur de pâquerette ? Miam ! Jeune pousse de pissenlit ? Slurp ! Bourgeon d'ortie ? Itou ! Elles sont plus envahissantes que mauvaises.

Oignons rouges et oignons blancs
 
Laissez travailler la terre. Et surtout les vers de terre qui l'aèrent en douceur. Oubliez la bêche, qui perturbe la vie organique et vous casse le dos. Et la binette, qui bouture plus qu'elle n'éradique. Une petite griffe à deux ou trois dents suffit à arracher les plantes trop envahissantes jusqu'à la racine.

Bouton d'or record : plus de 60 cm de racine !
 
Paillis or not paillis ? Un paillis de tonte d'herbe et de feuilles préserve l'humidité du sol et limite les espèces envahissantes. Malheureusement, chez moi, le paillis attire les limaces. Les grives et les merles m'en débarrassent, mais en envoyant voler la couche protectrice de tous côtés. Il faut donc en remettre sans cesse en été. 
La feuille de platane, presque imputrescible, étouffe les mauvaises herbes.
 
Préparer de grandes surfaces sans bêcher. Recouvrez l'endroit choisi de carton, de feuilles et de branchages à l'automne, puis attendez le printemps. Le sol digère le gazon le plus en forme et les indésirables, nourrissant la terre au passage. Moins joli mais plus rapide, une bâche plastique transparente étendue quelques semaines sur une terre bien mouillée "cuit" les mauvaises herbes.
 
Avant même de commencer à semer et planter, le potager enseigne une autre manière de concevoir l'action et le temps. Une petite philosophie au quotidien.

Pour en savoir plus, livres et PDF en partage ici (clic) !