De tous les noms. L'églantine est aussi appelée cynorrhodon, "rose des chiens" en grec ancien. On lui attribuait en effet une efficacité contre la rage. Une fois sec, le foin contenu dans le fruit fait un très bon poil à gratter, d'où sont surnom de gratte-cul.
Beau et utile en toute saison. Ce rosier sauvage qui colonise nos haies s'épanouit au printemps : pétales rosés et féériques étamines dorées. Cette fleur délicate ne tient malheureusement pas en bouquet, au contraire de ses fruits. Avant le gel, ils restent fermes et peuvent s'inclure dans les couronnes de Noël.
Dégustation. Après les premières gelées, le fruit devient blet et comestible. Il arrive que sur un même arbuste, certaines baies soient mûres et d'autres pas. Une couleur orangée et une souplesse sous les doigt renseignent sur le bon niveau de maturité. Sur place, cueillez délicatement et pressez doucement pour faire sortir la pulpe, mais pas les poils urticants ni les graines. C'est acidulé, et en fin de bouche, arrive une note franche de rose.
Une bombe de vitamine C. Le cynorrhodon est vingt fois plus riche en vitamine C que les agrumes. Alors ne nous privons pas d'une petite cure en chemin... C'est autrement plus profitable que des cachets, mal assimilés par le corps, et moins snob que le goji. On peut aussi en faire des confitures et des gelées, filtrant avec soin le résultat. Plus sucré mais moins vitaminé !