28/02/2014

Resto : Pi Hour, des pizzas et à boire !

Une bonne pizza vite fait bien fait dans le quartier des théâtres ? Direction Pi Hour !

Elles sont belles, inventives et délicieuses, ces pizzas ! La formule midi autorise deux parts et une boisson pour 9,90 €. Ci-dessus, j'ai dégusté une tomate séchée-mozza et une pancetta-raclette. Goûtu, avec une pâte bien fermentée, ni trop fine ni trop épaisse.

Qu'est-ce qu'on boit ?  Des bons petits vins italiens, pardi ! Autour de 25 € la bouteille. À noter que le lieu fait café bar toute la journée.

Desserts tentateurs ! Après ça, il reste encore une place pour le dessert. Ci-dessus, tiramisu aux cerises un peu trop imbibé de sirop au kirch, et aux marrons, avec de vrais morceaux de marrons glacés, mon péché mignon ! Savoureux et bien servi. Rajoutez 3,90 €. Je n'ai pas testé les sucrées : oserez-vous la banane-pâte à tartiner noisette ou la pomme-caramel ?

La rançon du succès. Venez tôt à midi, les bureaux du quartier en ont fait leur cantine !

Pi Hour 32, rue de la Rochefoucauld 75009 Paris (angle rue La Bruyère) 01 53 16 44 56. 12h - 22h30 sauf dimanche.

21/02/2014

Le cornichon résume l'histoire (récente) de France


Fleuron de notre gastronomie, le cornichon accompagne le jambon-beurre, les terrines charcutières et le pot-au-feu national. Mais si vous l'achetez en grande distribution, cette cucurbitacée a fait plus de 7000 km avant de croquer sous la dent ! 

Le cornichon masqué. Presque plus aucun cornichon français dans les lignes de fabrication de l'Hexagone ! Le cornichon indien fait mieux l'affaire : il coûte 40 % moins cher que son homologue français. Pour Amora-Maille (groupe Unilever) impossible de résister. Aucune mention d'origine du produit n'étant obligatoire, eh bien il n'y en a pas !

Le cornichon tricolore. C'est en Bourgogne, terroir traditionnel du cornichon, qu'un producteur a décidé de reprendre le flambeau en 2012. Comme souvent, la solution est de sortir de la crise par le haut (du panier). 
La famille Jeannequin a décidé de replanter, sans herbicide ni insecticide, pour l'épicerie fine. Et ça marche. Le cornichon Maison Marc de Chemilly-sur-Yonne a reçu un Coq d'or du Guide des Gourmands en 2013. Il est même servi à la table de l'Élysée.

Le cornichon se ramasse à la main. En pleine saison de cueillette, il faut donc embaucher. Ce sont des saisonniers polonais qui s'y collent. Rentabilité oblige... pour continuer à manger français ! Édifiant...

Le pot de 250 g de cornichons extra-fins : 7,50 € sur le site www.lepanierparisien.fr

Site de la Maison Marc : www.lescornichons.fr
Plus d'infos dans un article de lYonne.fr ici

14/02/2014

Les Classiques sans Panique : la langue !!

La langue, oui, la langue, le cauchemar de la cantine, c'est moche mais ça peut être délicieux... et même très trendy ! Démonstration.


Nouvelle langue. Une fois taillée comme un diamant noir et posée comme un bijou sur l'assiette, ça fait plus envie, non ? Le chef Massimo Bottura, triple étoilé de Modène, et l'artiste Carlo Benvenuto proposaient cette vision renouvelée à l'expo Cookbook, aux Beaux-Art de Paris cet hiver. Cette langue en croûte de sel et de charbon était détaillée pas à pas dans une superbe video.   

Le montage ne montrait pas les premières étapes, les moins glamour !

1. Il faut en effet blanchir la langue à l'eau bouillante une vingtaine de minutes. Egouttez et passez sous l'eau froide. Incroyable ! On obtient alors un objet totalement surréaliste : un escarpin sans talon !! Pelez alors la peau blanche. 



2. Taillez ensuite un cube dans la chair et enduisez de la sauce de votre choix. 



3. Massimo enveloppe alors le cube de gaze, avant de l'enfermer dans une gangue de gros sel et de charbon de bois en pâte. Une cuisson douce et longue en fait une chose moelleuse et parfumée.
Plus simple, une cuisson au bouillon de deux heures au moins pour une pièce entière convient aussi. Version classique, agrémentez d'une sauce tomate ou d'une sauce aux cornichons. Version exotique, conviez le gingembre ou la citronnelle.

À l'arrivée, une chair tendre et savoureuse, à redécouvrir !



07/02/2014

Resto : La Buvette Gastrothèque

Une charmante cantine du 9e arrondissement de Paris, idéale pour voir et être vu... mais pas pour manger !

Encore un petit effort sur le dressage, SVP !

Assiettes et portions minus. Cette Buvette est la version française d'une adresse new-yorkaise. À l'importation, on gagne quelques plats de terroir comme cette queue de bœuf confite à l'orange, excellente (7 €). Mais les portions n'ont plus rien d'américain ! Les plats sont servis dans des assiettes à pain !

Cuisine riquiqui. Les micro portions résultent-elles d'une demande des clientes, toutes en jean ultra-slim ? Non, me rassure le serveur. C'est parce que la cuisine est elle aussi très petite. Vrai ! Les toilettes ont l'air plus grandes !


Vins au verre, pas donnés. Bonne sélection, quoique un peu chère au verre. Ça sent la cash machine !


So chic, l'adresse à NYC. Vu le monde sur le trottoir un samedi à 13h00, tentez la maison mère d'un coup de jet... À 13h30, l'ambiance est à son comble, mais le volume sonore aussi. Oubliez les confidences en tête à tête ! Donc, pas Saint-Valentin friendly
Les desserts américains, carrot cake en tête, sont tout aussi chiches. Mon conseil : terminez le trip US plus bas dans la rue, au n° 20, avec les cupcakes maison de chez Sugar Daze !

Conclusion : un moment amusant, mais on aurait apprécié plus de générosité dans l'assiette...

La Buvette Gastrothèque. 28, rue Henri-Monnier 75009 Paris.