30/11/2011

Banc d'essai : du chocolat d'origine au supermarché



Envie d'un chocolat d'origine pour la dégustation quotidienne ? Direction le supermarché.

Les chocolats d'origine sont fabriqués avec des fèves de cacao issues de certains terroirs réputés pour leur personnalité.

Chez Casino, Noir Tanzanie 85 % aux amandes effilées. Cette fine tablette bien corsée a pour elle une belle longueur en bouche. Le slogan "Intense et craquant" est donc mérité. Pas assez d'amandes toutefois : où sont passés les 10 % annoncés ? Sûrement dans une tablette restée en rayon. J'y retourne ! 
- Noir Tanzanie Casino "Délices", 100 g, 1,46 €.




Chez Leclerc, deux tablettes de la marque Cémoi, 1er chocolatier français, présent sur toute les qualités et engagé dans le développement durable. À noter : le liant utilisé est de la lécithine de tournesol, et non de soja dont les OGM sont difficiles à éviter. Est-ce cela qui leur donne un nez décevant, presque moutardé ?
- Cémoi Equateur 72 % bio, 100 g, 1,47 € : Intense, presque astringent, avec une matière serrée, très peu grasse, qui donne une bonne mâche. Des notes rustiques puis fleuries qui restent longtemps en bouche. Un chocolat de caractère, pas pour les fillettes !
- Cémoi Côte d'Ivoire 64 % Rainforest alliance 1,38 € : Plus facile d'accès, plus fondant mais moins long en bouche. Idéal pour les couvertures de vos chocolats maison (voir ce post).

28/11/2011

livre gourmand : Modernist Cuisine


Voilà un livre événement, calibré pour les amateurs éclairés et les hottes très généreuses.

Le texte ? Une somme sur la cuisine d'avant-garde de ce début de siècle. Cuisine moléculaire en tête, avec un réel souci pédagogique. La mode moléculaire a reflué ? Tant mieux, disent les auteurs. "Notre livre intervient pour expliquer cette incroyable révolution et pointer tout ce que l'on peut garder dans les cuisines. Notre but, c'est de donner aux chefs et aux amateurs le pouvoir de reproduire ces idées de l'évolution récente, avec une présentation riche et claire."
 De nombreux préceptes et tours de mains sont remis en cause, ce qui fait avancer la pratique quotidienne de la cuisine. Ceux qui ont lu les livres d'Hervé This seront en terrain connu.


Aux commandes, des anciens de The Fat Duck près de Londres, haut lieu de la cuisine moléculaire, secondés par une vingtaine (!) de collaborateurs œuvrant dans un cooking lab. Résultat, des textes de théorie et 300 pages de recettes à l’assiette inédites adaptées aux grands restaurants, ainsi que d’autres inspirées de grands chefs : Grant Achatz, Ferran Adrià, David Chang, Heston Blumenthal (Fat Duck), Wylie Dufresne, David Kinch et bien d’autres.
Les instruments (centrifugeuses, homogénéiseurs) comme certains ingrédients (gomme de xanthame) échappent au commun des mortels. Reste que l'on apprend aussi par exemple comment revisiter la cuisson du poulet du dimanche pour réussir à coup sûr l'effet chair moelleuse, peau croustillante.





Les photos ? Du jamais vu. Elles nous invitent au cœur de la nourriture. Et ce  n'est pas une manière de parler. Microscope pour la matière d'une viande ; jet haute pression pour découper de part en part un plat encore sur le feu, ces outils font entrer dans une autre dimension.






Le papier ? Lessivable ! Enfin un livre haut de gamme que l'on peut laisser traîner en cuisine sans frémir.


Le prix ? Très sérieux ! À ce prix là, faites un achat à plusieurs. Réunissez cinq copains, il y a six volumes... et après dégustation, passe à ton voisin zinzin de cuisine !


Un aperçu du livre et de la biographie des auteurs sur le site de l'éditeur ici.
Modernist Cuisine. Collectif en 6 volumes. Taschen 2011. 399 € (vous avez bien lu !).


Pour compléter cette saine lecture, allez voir cette partie du site de Pierre Gagnaire, pour ses échanges vivifiants avec Hervé This, ici.

25/11/2011

Chaud devant : Miam à l'École Estienne



Les 29 et 30 novembre prochains, les journées culturelles d'Estienne traiteront du miam d'aujourd'hui : de ce qui se mange et se cuisine, et par qui, et comment, et pourquoi. Cette prestigieuse école supérieure des arts et industries graphiques parisienne ouvre le focus au-delà de ce qu'on attendrait d'elle : des petites expos, des conférences sur le design et le packaging culinaires et basta.

En ouverture et en fermeture de ces journées, on trouve des intervenants très pointus dans leur domaine, aussi à l'aise dans le maniement de la plume et des concepts que dans la performance artistique déjantée : Caroline Champion, l'Exploratrice de saveurs, auteur des ExpérimenTables et l'équipe de la Boulettologie Moderne.


Entre les deux, un designer culinaire (Marc Brétillot !), des auteurs (Bénédict Beaugé !), des journalistes (Sébastien Demorand !) mais aussi des cuisiniers (Alexandre Bourdas !), un boucher (Hugo Desnoyer !), un fromager (Philippe Alléosse !) et un vigneron, des chercheurs, des historiens, des consultants en marketing... Michel Onfray clôturera ces journées avec une réflexion sur la "raison gourmande" le 1er décembre (à 10h00 !). Posez des RTT et faites votre marché dans le programme ci-dessous !


Inscription conseillée, les salles sont parfois petites : luce.mondor@ecole-estienne.fr
Le programme complet est ici (lien un peu lent à s'ouvrir)

L’invention de la cuisine en 7 DVD

En panne d’idée de cadeaux de Noël ? Offrez 52 minutes qui saisissent l’essence d’un chef étoilé. Paul Lacoste pose un regard artistique sur le cuisinier en tant qu'artiste, sur la façon dont l’homme est au monde, sa vision, sa position, sa subjectivité.
La scène d’ouverture du premier film donne le ton. Elle reprend le dispositif du Mystère Picasso d’Henri-Georges Clouzot : Michel Bras dresse son fameux gargouillot de légumes et herbes, filmé à travers une plaque de verre qui sert d’assiette. La pose des traits de sauce est une vraie chorégraphie et le résultat, un tableau.
Après Michel Bras, l’aventure se poursuit au fil des années avec Pierre Gagnaire, Olivier Roellinger, Michel Troisgros, Pascal Barbot, Gérald Passédat et Michel Guérard. Belle brochette !

Paul Lacoste est un cas. Dans le cadre des cours de réalisation qu’il donne à l’université de Toulouse, il incite ses étudiants à suivre une formation culinaire. « Parce qu’il se pourrait bien que la cuisine soit la mère des disciplines artistiques. Quelles leçons de compositions, d’harmonies, de rythmes… » note-t-il.
Depuis les trois premiers portraits, vieux d’une dizaine d’années, beaucoup de choses ont changé : Olivier Roellinger a renoncé à ses étoiles, Michel Bras et Pierre Gagnaire ont ouvert au Japon, et le second flirte avec la musique. Pour son dernier documentaire, Paul Lacoste projette de filmer un chef étranger, une femme pour changer : l’Italienne Nadia Santini.

L’invention de la cuisine de Paul Lacoste. DVD disponibles à l’unité sur le site d’Amazon, sauf ceux sur Bras et Gagnaire que l’on trouve d’occasion sur celui de la Fnac. Pas de coffret. 52 minutes chaque. De 9 à 14,85 euros.

Excellente interview de Paul Lacoste sur le site d’Omnivore ici


Bande Originale. Pierre Gagnaire et Chilly Gonzalès. Flammarion 2010. Livre et CD 60 min. 175 recettes très jazz conçues dans une inspiration mutuelle pour rythmer la journée du matin jusqu'à l'aube !

23/11/2011

Livre gourmand : Le livre de cuisine d'Alice Toklas

Un livre de cuisine aux Éditions de Minuit ? L'éditeur de Samuel Beckett ou Laurent Mauvignier, pas des épicuriens notoires, se serait-il laissé aller ?! 
Non bien sûr, car il ne s'agit pas d'un vulgaire livre de recettes, mais comme le signale la 4e de couverture, c'est "(...) un livre de cuisine. Et la cuisine est une grille de lecture du monde". 
Surtout quand la plume et les fourneaux sont tenus par Alice Toklas, compagne dévouée de Gertrude Stein pendant près de quarante ans. L'exposition "Matisse, Cézanne, Picasso : l'aventure des Stein" au Grand Palais de Paris rappelle combien Gertrude a joué un rôle clé dans l'avant-garde picturale et littéraire du XXe siècle. Mécène de Picasso, bonne fée de la "Génération perdue" américaine, auteur novatrice elle-même, Gertrude était aussi un gourmet.

Plusieurs bonnes raisons de déguster cet ouvrage.
D'abord, on a de savoureux souvenirs de la scène artistique avec des repas partagés avec Picasso, la recette de la soupe au laurier de Dora Maar ou le poulet "vent vert" de Pierre Balmain. La plume est alerte, voire malicieuse.

Ensuite, on tient là une photographie de la cuisine française au quotidien dans la première moitié du siècle dernier, saisie par un œil américain cultivé et acéré. C'est une cuisine du produit frais (pas de chaîne du froid avant les années 1960), et de tradition. Pour Alice, les Français "n'apprennent rien, ils n'oublient rien". 
Dans ce milieu arty et cosmopolite, on est curieux du monde entier. En Provence, Alice tient un potager où elle acclimate les gombos et le maïs doux américain, à la stupéfaction de ses voisins paysans qui les donneraient aux bêtes. L'Empire encore puissant fournit quelques cuisiniers Indochinois au couple, qui bousculent un peu la routine. La Nouvelle Cuisine se fait attendre.

La petite histoire rejoint la grande, quand Gertrude et Alice parcourent la France en Ford T pour ravitailler le Fonds américain de secours aux blessés français pendant la Première Guerre mondiale. Nos deux gastronomades font escale aux bonnes tables, et les salles de banquet deviennent les lieux de stockage du matériel de secours ! C'est la France des mères lyonnaises et des disciples d'Escoffier. À la maison, les cuisinières défilent : entre les mœurs saphiques des maîtresses du lieu et les tableaux très osés pour l'époque qui tapissent les murs, pas de place pour les esprits étroits !
C'est un plaisir d'être invités à notre tour à la table de ces témoins du siècle.

Le livre de cuisine d'Alice Toklas, traduit de l'anglais par Claire Teeuwissen, préface de Françoise Collin. Index des recettes. Éditions de Minuit, 1981. On trouve l'ouvrage à la librairie de l'exposition :
Cézanne, Matisse, Picasso, l'aventure de la collection Stein" au Grand-Palais de Paris jusqu'au 16 janvier 2012.

21/11/2011

Banc d’essai D & D : tablettes de chocolat à la framboise

L'accord chocolat noir et framboise, je suis très fan. Dans cette catégorie, je garde un souvenir ému des pyramides fourrées de chez Wittamer, à Bruxelles.
À Paris, il faut paraît-il tester le chocolat de Pierre Hermé aux pépites framboise. En attendant, je me contente des rayons de mon supermarché pour une battle de tablettes framboise. J'ai comparé le Lindt Excellence noir 70 % Framboise onctueuse et le Poulain 1848 noir 55 % Framboise en pépites (14 %).

Deux options bien différentes : Poulain mise sur des pépites parsemées dans le chocolat quand Lindt choisit une fine couche de framboise moelleuse. 
Je suis séduite par l'onctuosité du second, qui vient après une fine couche de chocolat noir craquant bien sous la dent, plus fine dessus que dessous. L'acidulé de la framboise est conservé et se marie parfaitement avec le chocolat. 
Le Poulain est amusant car on ne sait jamais où se cache la pépite mais quand on la trouve, déception : c'est très sucré et peu goûteux, et le chocolat est un peu farineux sur la langue.

- Lindt excellence noir 70 % Framboise onctueuse, 100 g, 1,98 €. 
- Poulain 1848 noir 55 % Framboise en pépites, 100 g, 1,63 €.

18/11/2011

Chaud devant : le Salon breton du livre et du gourmet

Tous à Saint-Brieuc le week-end prochain ! Le Salon breton du livre et du gourmet promet de délicieux événements destinés à toute la famille...
Saint-Brieuc est une des villes de France où l'on mange le mieux. Gâtée par son terroir, le lieu est aussi chouchouté par les chefs. 
Jean-Marie Baudic, chef du très innovant Youpala Bistrot de cette bonne ville, présentera son dernier livre vendredi : Retour de marché (La Martinière) et cuisinera devant vous dimanche.
Hisayuki Takeuchi, du restaurant Kaiseki de Paris, cuisinera en direct les algues bretonnes Il est l'auteur de "L'algue nori, 10 façons de la préparer" (L'Épure).
Samedi et dimanche, participez à "Saveur Graffik", une performance artistique et culinaire interactive menée par Antoine Chateau, auteur de nombreuses fresques à la bombe dans la ville et la région.
En plus des livres, il y aura des démonstrations culinaires, des conférences et des soirées gourmandes pour les grands comme pour les petits.  


Vous ne repartirez pas les mains vides ! 
Faites le plein de livres dédicacés pour Noël, et rapportez les spécialités locales des artisans participants : beurre Bordier, sucettes artisanales géantes du Val-André aux 60 parfums, véritable kouign amann de Douarnenez, saumon fumé artisanal de Saint-Pabu... sans oublier les belles coquilles Saint-Jacques de la baie au meilleur prix, la saison a commencé !


Salon breton du livre et du gourmet du 25 au 27 novembre 2011, Carré Rosengart, port du Légué à Saint-Brieuc, programme complet ici.

16/11/2011

Avec les enfants (ou pas) : chocolats maison

Noël approche, et son défilé de chocolats plus ou moins bons. Pourquoi ne pas tenter de les fabriquer soi-même ? 
Ce n'est pas si compliqué d'arriver à faire des chocolats fourrés. Ils n'égaleront jamais ceux des artisans qui nous ont fait rêver au salon du Chocolat (voir mon post), mais se posent là, une coudée au-dessus de la plupart des bouchées industrielles.


Arrêtez de saliver et réunissez, pour 24 chocolats :
- 150 g de chocolat entre 50 et 70 % de cacao pour l'enrobage 
- pour les fourrer : petits morceaux de fruits secs ou à coque, de la compote, des sirops...
- un moule silicone, plus pratique pour le démoulage 
- une maryse (spatule souple) pour mélanger le chocolat fondu au bain-marie ou au micro-ondes et étaler la couche finale. Pas de fouet : ça fait des bulles qui brisent le lissé du chocolat.
Ce moule de chez Tupperware est triplement pratique : il comporte 24 pièces quand les autres n'en ont que 12, les motifs sont variés et surtout son revêtement ultra lisse donne un beau brillant aux chocolats. On peut regretter le manque d'originalité des formes. Mais les enfants aiment bien : "on dirait vraiment des vrais, dis !" Allez fureter sur les sites Internet spécialisés en pâtisserie, on trouve des déclinaisons moins classiques. 
1. Faire fondre le chocolat brisé en petits morceaux au bain-marie ou au micro-ondes. La seconde solution est plus rapide mais plus difficile à maîtriser, le temps de fonte variant avec la nature du chocolat : plus il y a de beurre de cacao ou de lait, plus c'est rapide. Ne surtout pas mettre à pleine puissance.
2. Remplir le fond des moules. Plus facile de doser avec une poche à douille. 
3. Poser le morceau de fruit, la goutte de sirop ou de compote de votre choix...
4. Combler avec la couche finale. Enlever le trop plein avec la maryse ou comme les pros, avec une sorte de raclette à mastic en métal.
5. Et là, le plus difficile : attendre que le tout refroidisse avant dégustation. Deux heures de torture au frais ! Mais pas au froid : le réfrigérateur laissera des traces blanches sur le chocolat quelques heures après démoulage. Fâcheux si vous comptez les offrir...


Reste à concocter des petits ballotins ou des petits sachets personnalisés avec les dessins des enfants, de jolis rubans... À vous de jouer !


Couverture Pérou 64 % et compote de pomme.

Pérou 64 % fourré abricot moelleux.

Ci-dessus, mes préférés : effet cœur coulant de la compote ; moelleux et acidulé de l'abricot.


Cru origine Pérou de chez Bercolade en pépites, 64 % de cacao, trouvé au musée du Chocolat à Paris.

14/11/2011

Délice du mois : le kiwi français


Savez-vous que la France est le 2e producteur européen de kiwis ? Récolté mûr de novembre à mai, il est acidulé et sucré à la fois.

Une acclimatation récente. Originaire de Chine, l’actidinia nous est parvenu via la Nouvelle-Zélande, où il prend dès 1960 le nom de kiwi, du nom maori de l'oiseau emblème du pays.
Au pied des Pyrénées, les producteurs de l'Adour ont été les premiers à implanter la culture des kiwis il y a 30 ans, sous l'impulsion d’Henri Pedelucq. Cet ingénieur agronome va promouvoir la filière française : sa production comme sa stratégie commerciale. Il fait plusieurs séjours d’étude dans l'île du kiwi, prenant contact très tôt avec Jim MacLoughing, son homologue néo-zélandais qui avait démarré sa production trente ans avant lui.
Les Pays de l'Adour, bénéficiant d’un un sol naturellement riche et d’un climat océanique doux, représentent aujourd'hui le plus grand terroir kiwicole de France, avec 350 producteurs passionnés. Résultat : un quart de la production nationale et un kiwi Label Rouge unique sur le marché.



Facile à conserver. Sa peau brun clair, un peu velue ne doit pas être trop fripée, souple aux deux pôles. Acheté encore ferme, le kiwi continue à mûrir dans le réfrigérateur pendant 2 à 3 semaines, sans perdre ses bienfaits ni sa teneur en vitamine C.

Bourré de bienfaits. Son taux de vitamine C est deux fois supérieur à celui des agrumes ! Le kiwi participe aussi à la recharge de l'organisme en sels minéraux grâce à d'importants taux de potassium et de magnésium. Ces caractéristiques le placent juste derrière la banane. Sa teneur en fibres est supérieure à celle des fruits secs, pour seulement 57 calories aux 100 grammes.

Pour tous les repas. Coupé en deux et dégusté à la petite cuillère, c’est le troisième fruit le plus consommé au petit déjeuner. Il égaye les tartes, les smoothies, les mousses, les sorbets, les salades de fruits exotiques. Mariez-le à la banane pour l’adoucir. Osez l’accord salé dans une salade de crevettes, sur un jambon cru ou du saumon fumé. La cuisson amoindrit sa teneur en vitamine C, mais le fuit reste excellent en confitures, en coulis à congeler pour vos glaces et gâteaux. Séchez ses tranches au four, autour de 90 °C, porte entrouverte pendant deux heures, ou plus pour des chips salées ou sucrées !


Kiwi mâle "Atlas" en fleurs (pépinières Bosland)


Plantez-le ! Choisissez un plant autofertile si vous avez peu de place, ou un pied mâle et plusieurs pieds femelle. Il faudra leur faire une place au soleil et mener les tiges sur une pergola ou un treillage. La culture est possible en bac et au nord de la Loire, si l'on protège les fruits du gel. Bonne récolte !

11/11/2011

Resto : le 24 à Asnières


J'aurais pu rebaptiser cette rubrique "Vive la banlieue !" avec cette bonne pioche du mois : le 24 à Asnières. J'aime beaucoup le quartier de la gare d'Asnières (Saint-Lazare est à 7 minutes). On trouve là un bon cinéma, l'Alcazar, un des rares du coin à passer des films en VO et de bons fournisseurs comme le boucher Yves Marie Le Bourdonnec avec son bœuf de Kobé élevé au muesli et à la bière.


Au 24, on se régale de plats traditionnels mais pas trop, accompagnés de vins soigneusement choisis, à prix doux. Le service est attentif et rapide en ce milieu de semaine. La bande son, c'est comme à la maison : TSF Jazz ! Je ne suis pas dépaysée, et tout aussi énervée par les spots de pub que là, je ne peux pas zapper.


J'ai commencé très fort avec ce tartare de coquilles Saint-Jacques, pomme douce, haricots cocos et coriandre, lié d'une bonne huile d'olive. La texture des haricots donne relief et croquant à l'ensemble, la coriandre est sagement dosée ce qui permet d'apprécier la saveur fragile de la coquille. Et en plus, c'est copieux ! Un sans faute !
Avec les notes d'agrumes d'un Graves blanc château La Tuilerie Peyrous d'Éric Lavie, c'est l'accord parfait.


J'enchaîne avec un bon pavé de rumsteak, gratin dauphinois et haricots verts fins très bien cuits et bien beurrés.




En si bon chemin, j'ose le test qui tue pour clore le tout : les profiteroles. J'adore ce dessert, malheureusement malmené par les bistros et même les restaurants : choux cartonneux, glace trop froide, chocolat de bas étage pas assez chaud... pourquoi tant de médiocrité ?
Ce n'est pas le cas ici. La glace est un peu trop dure, mais le chocolat est délicieux, avec en prime un granola bien toasté sur le dessus... et les choux sont bons !



Et puis on peut s'amuser à faire de l'art moderne avec la sauce :




Addition très correcte, 69 euros pour deux avec 50 cl de vin, entrée plat dessert à la carte. Menus entrée et plat ou plat et dessert à 18,90 €, pas mal !


Le 24 à Asnières  -  24, rue de Bretagne 92600 Asnières-sur-Seine  -  01 47 33 60 66

09/11/2011

Souvenir de... Chine

Mon thé d'or. Ce thé semi-fermenté du Yunnan m'a été offert par un ami chinois. Il a douze ans d'âge. Chaque année, il a été séché brièvement dans un genre de grande sécheuse à tambour, puis remis à fermenter. Couleur de miel, flaveur de sous-bois.
Voir ici la boutique d'où il vient.

07/11/2011

Actu-recette : magret aux fruits d'automne


Quels sont les plats préférés des Français ? Un sondage nous éclaire. Le magret de canard est en tête de classement, suivi des moules frites... et du couscous. Terroir, mais pas trop ! La précédente enquête de 2006 plaçait la blanquette de veau sur la première marche du podium, elle se contente à présent de la 7e place. Le couscous perd une place mais se maintient dans le trio gagnant, comme les moules. 
Les grands classiques rétrogradent : le bœuf bourguignon, le pot-au-feu, le lapin à la moutarde, la choucroute et le cassoulet. Trop vus ? Trop longs à préparer ? Mais les plats "rapides" comme la pizza et les spaghettis bolognaise chutent aussi. En revanche, hachis Parmentier et brandade de morue font une percée : des plats uniques facile à réaliser et à réinterpréter, qui remplissent l'estomac sans vider le porte-monnaie ?


Magret de canard aux fruits d'automne
1. Cuire le magret. Inciser le gras en croisillons et faire cuire 10 minutes à feu moyen côté graisse. Pour une cuisson homogène, placer un poids dessus : une terrine en terre cuite par exemple. Vider la graisse et poêler l'autre côté 3 minutes pour le garder rosé à cœur.
2. Composer les accompagnements. Rien de mieux que de piocher dans la corbeille de fruits de saison. Ici, des poires, des kiwis français mûrs à point et des pruneaux mi-cuits bien dodus revenus dans le jus du magret, caramélisés au miel et déglacés au jus d'orange.


Sondage TNS Sofres pour Vie Pratique Gourmand réalisé en août 2011, en face-à-face au domicile de 999 participants, échantillon national représentatif de la population âgée de 18 ans et plus selon la méthode des quotas.

04/11/2011

Souvenir de... Giverny

Un des trois ateliers de peintre du lieu.

Un café gourmand à l'ancien hôtel Baudy. Je suis allée plusieurs fois à Giverny : une fois pour la maison et le jardin de Monet, et deux fois pour les expos du musée d'art américain voisin. Jamais je n'étais entrée dans ce musée-restaurant, à l'autre bout de la rue, vers l'église. Peur de tomber sur une annexe de la place du Tertre... Erreur, c'est une pépite !
L'épicerie-buvette d'Angélina Baudy est devenue hôtel-restaurant en 1886, pour abriter les nombreux peintres américains venus à Giverny en pèlerinage artistique après l'installation de Monet. La pension comportait aussi des ateliers. 




Angélina fut l'une des premières à importer du whisky, à servir sirop d'érable, porridge et cornflakes, et même à construire un tennis pour satisfaire sa clientèle anglo-saxonne. Les murs portent les témoignage d'amitié de ces peintres. Cézanne vint travailler dans l'un des ateliers de l'hôtel et y dînait avec Alfred Sisley et Mary Cassatt.



Aujourd'hui, la clientèle est très parisienne et internationale, très arty. On se croirait un peu à La Palette, derrière les Beaux-Arts à Paris. L'atmosphère a miraculeusement survécu aux années et aux tombereaux de touristes.




En plus, le personnel, pourtant très sollicité, est charmant, et le service, soigné, comme les nourritures. Même le pain et le vin sont de bonne tenue, fait rare dans un lieu aussi touristique. Il faut saluer l'exigence des patrons qui conservent ainsi vivant le caractère du lieu.




Agréable café gourmand : bonne crème brûlée, cannelé tiède, opéra au café, macaron pistache et bonbon glacé vanille chocolat. Un bon rapport qualité-prix à 7,90 €.



Poussez la porte de la salle principale pour découvrir la roseraie et l'atelier. 
Une belle escapade d'automne ! 

Ancien hôtel Baudy, 81, rue Claude Monet 27620 Giverny  -  Menus 16 à 25 €  -  Tous les jours, 10 à 21h00 d'avril à novembre  -   02 32 21 10 03.
Giverny est à 7 km de la gare de Vernon, sur la ligne Paris-Saint-Lazare/Rouen. 45 min de train plus une jolie balade à pied, ou prendre la navette.

02/11/2011

Délice du mois : le roquefort

Le lait fleuri des prairies et des alpages d'été nous offre, après affinage, les bons fromages d'hiver. Tommes, comté 18 ou 24 mois, roquefort... Ce dernier m'a été rapporté des Causses par ma mère, en compagnie d'un Saint-Nectaire d'anthologie et d'une petite tomme de brebis. Elle n'a pas eu trop de voisins dans le train de retour !
Le roquefort Gabriel Coulet, c'est la Rolls des roquefort : quatre fois médaillé d'or au Concours général agricole, au menu des triples étoilés parisiens et de l'Élysée depuis vingt ans.
À la dégustation, puissance et longueur en bouche, sans du tout l'emporter. Délicieux avec une poire bien mûre.






Historique et commande en ligne du roquefort Gabriel Coulet  ici