Chez Rina Menardi, on attend le client dans une mise en scène digne du peintre Giorgio Morandi. Les sages et soyeuse céramiques doivent impressionner : il n'y a personne pour aller les caresser, sauf moi.
Un peu plus loin, voilà la cuisine de mes rêves en pierre et bois bruts, dessinée par le Belge Dirk Cousaert : table de cuisson en lévitation et évier creusé dans la masse. Une splendeur dont je ne préfère pas connaître le prix !
Plus humble et sans doute plus abordable, sur le stand Matério, ce petit saladier en café moulu recyclé embaume encore.
J'ai aussi adoré ces carreaux de Delft malicieusement revisités par les Hollandais de Storytiles, disponibles au BHV et au Bon Marché à Paris.
Sans rapport avec la cuisine, ces sièges invitent pourtant à la sieste... après un bon repas ! Question : est-ce kitsch ou kawaï ?
Terminons sur une note gourmande. Pierre Sang était aux fourneaux du stand Mauviel, créateur des batteries de casseroles de tous les étoilés.
Ici, c'est une pierrade maison de lichettes de bœuf de Kobé sur de doux galets noirs chauffés à blanc. Autour, des épices et des feuilles de sapin sont enflammées pour fumer minute les bouchées. Savoureux.
Je n'ai plus qu'une idée en tête, aller à la plage ramasser les galets ad hoc !
Les Japonais de EN Eating green tea ont vu grand. Témoin cette installation immersive très proustienne à l'entrée du hall intitulée "Les fleurs s'épanouissent dans l'univers infini d'une tasse de thé". Tout un programme !Au stand de dégustation, qu'est-ce qu'on boit ? Du thé vert matcha infusé à froid à l'ancienne, parfois mêlé de bois de cyprès, de cèdre ou de yuzu. C'est plus sobre, et délicieux sans sucre.
Allez donc voir la vidéo de l'installation ici : www.en-tea.com