Gilles Luneau, rédacteur en chef, constate : "Aujourd’hui la presse écrite se met dans les pas de la télévision. Elle se calque sur le zapping télévisuel : on fait court, on exclut les sujets complexes, on marginalise l’international en pleine globalisation du monde. L’information importante est celle qui rapporte des lecteurs, de l’audience, de l’argent, non pas celle qui annonce un fait capital pour la société. Nous vivons un ensevelissement de la pensée sous la vitesse, le nombre et l’émotion. On n’attend plus des journalistes qu’ils posent les questions qui dérangent mais qu’ils plaisent par les sujets qu’ils abordent. "
La réponse, c'est la slow Info, celle qui prend le temps qu’il faut pour enquêter, pour mettre en perspective et pour évaluer les mutations de société face aux enjeux écologiques, lutter contre la censure et le politiquement correct.
Enfin du consistant à se mettre sous la dent
Le résultat est fort sérieux, et pas rabat-joie pour autant. Un bel exemple avec les articles d'Alain Froissart, co-fondateur du site, qui signe un dossier sur le fromage. Ce journaliste, cofondateur de Libération dont il fut rédacteur en chef, a œuvré pendant vingt ans dans la presse quotidienne nationale en tant que grand reporter. J'ai eu la chance de travailler avec lui pour deux livres édités par mes soins en free-lance chez Gallimard (ici et là).
À savourer lentement
Retrouvez un discours fondateur de Carlo Petrini, promoteur de la Slow Food, mouvement qui vise à réconcilier plaisir du goût et responsabilité environnementale et sociale. Le texte date de 2008, mais reste une lecture vivifiante aujourd'hui. Rassasiez-vous aussi d'excellentes infographies qui vous aideront à visualiser l'évolution de la planète, comme ici. Pour les commentaires, il faut s'abonner.
Combien ça coûte ?
20 € la découverte de 3 mois, 80 € l'abonnement à vie ! C'est pas cher, pour mourir intelligent ! En plus, vous aurez la satisfaction d'avoir participé à une aventure pilote en Europe :
Une fondation de l'information
Gilles Luneau : "Le principe d’une fondation est simple : financer des activités sur les rentes d’un capital. En matière de presse il y a trois expériences américaines. Toutes pérennes, dont une – The Center for investigative reporting - depuis plus de trente ans. Les deux autres sont plus récentes, corrélées à la crise de la presse américaine : The Pulitzer Center on Crisis Reporting né en 2006 et la dernière en date, Pro Publica, créée en 2008, avec un capital de plusieurs dizaines de millions de dollars dont les revenus soutiennent l’investigation journalistique aux États Unis, avec une équipe de cinquante personnes."
" Nous voilà tous aux portes d’un monde, d’une planète à comprendre avant d’aller plus avant dans l’organisation politique, sociale, économique de nos vies. Afin de continuer à faire société dans la plus grande liberté et le plus grand respect des hommes et des équilibres écologiques."
Il est urgent de déguster la slow info !
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